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Commémoration du 41ème anniversaire de la journée de la terre

Affaire inachevée d'une époque coloniale antérieure, la cause palestinienne a été popularisée à travers le monde de différentes manières, dont la Journée de la terre, commémorée le 30 mars de chaque année.

 

Observée par les Palestiniens vivant en Israël au même titre que ceux dans les Territoires occupés, cette journée rappelle le massacre de Sakhnin, perpétré par les forces de l'occupation lors de la grève générale du 30 mars 1976.


A l'origine de la grève, figure une résurrection des palestiniens de 1948 le 19 février 1976, date de la décision du gouvernement israélien d’alors de confisquer 25.000 dounams (un dounam=1000 m2) de terre en Galilée. A la suite de cette décision, les palestiniens de 1948, c’est-à-dire vivant en Israël, avaient répliqué par la grève générale qui s’est vite transformée, à cause du déploiement de l'armée de l’occupation, en manifestation, puis en révolte. Les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza avaient exprimé leur soutien à cette révolte en se mettant à leur tour en grève.

La répression israélienne de ce mouvement a donné lieu, le 30 mars 1976, au massacre de Sakhnin (à une vingtaine de kilomètres au nord de Nazareth): 6 morts, des centaines de blessés outre des centaines d'arrestations. Aujourd’hui encore, cette politique de répression et de confiscation continue. Le tiers du peuple palestinien vit sous une occupation militaire brutale en Cisjordanie, à Al-Qods et dans la bande de Gaza, tandis que la moitié de la population continue de vivre à l’extérieur de la Palestine en tant que réfugiés.


Manifestation concrète d’une punition collective, les points de contrôle israéliens se sont imposés dans le quotidien de milliers de Palestiniens qui doivent passer par eux tous les jours. De plus, un mur de séparation long de 700 km empiète dans le territoire cisjordanien, annexant par là même la majeure partie des colonies israéliennes. Transgressant la ligne verte de 1967 qui ne fait qu’environ 320 et qui représente la frontière internationalement reconnue, cette construction constitue de facto un mur d’annexion, divisant des familles, encerclant des quartiers et subtilisant les terres palestiniennes.


En parallèle, des colonies israéliennes poussent comme des champignons sur l’ensemble des territoires palestiniens occupés, en toute impunité. Les Palestiniens se trouvent ainsi souvent effacés, leur voix dépassée par celle des colons israéliens qui sont représentés au sein du gouvernement Natenyahou par le parti appelé "Foyer juif". Dirigé par Naftali Bennett, ministre israélien de l’éducation et de la diaspora, ce parti religieux ultranationaliste prône depuis longtemps l’annexion de la zone dite C, et qui représente plus de 60% de l’ensemble de la Cisjordanie, notamment la vallée du Jourdain et l’ensemble des colonies et leurs routes de contournement. Le 5 décembre 2016, Bennett est passé aux actes en faisant voter en première lecture par la Knesset un texte légalisant 4.000 logements dans des colonies dites sauvages. Le 6 février au soir, le Parlement israélien a voté une loi dite de "régularisation" (hasdara), et qui régularise l’implantation, sur des terres palestiniennes privées, d’une vingtaine de colonies "sauvages".


Quelques jours plus tard, le premier ministre israélien a annoncé la mise en chantier de plus de 3.000 nouveaux logements à Al Qods et en Cisjordanie, soit plus que durant toute l’année 2016.


Au milieu de cette montée en puissance de la dépossession des Palestiniens par Israël (plus de 530 villages palestiniens ont été rasés depuis 1947), la Journée de la terre sert à rappeler l’attachement des palestiniens à leurs racines et patrie malgré toute atrocité et souffrance, et à souligner leur résistance pour l’établissement d’un ?tat libre et indépendant avec Al-Qods comme capitale.


(agences)
 

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